On a beaucoup glosé sur « l’effet Bilbao », qui a vu une cité industrielle en crise ressusciter grâce à un établissement culturel révolutionnaire (le Guggenheim). De nombreuses municipalités européennes ont tenté de répliquer ce succès sans y parvenir, fondant leurs espoirs sur un seul critère : un « geste » architectural, trop souvent une coquille vide. La réussite de Bilbao n’a pas seulement reposé sur l’icône de Gehry, mais aussi sur l’alliance entre public et privé et sur une véritable planification urbaine (déplacement des industries polluantes, développement des transports doux comme le tramway, commandes à d’autres stars de l’architecture comme Isozaki, Calatrava, Siza...)
La manne du Banco Santander
Deux décennies plus tard, sa voisine Santander — qui n’est pas basque, mais cantabrique — a mis au point un modèle un peu différent, mais qui semble porter pareillement ses fruits. Ici aussi, elle s’incarne dans un bâtiment marquant dessiné par un « stararchitect », Renzo Piano. Mais cette espèce de soucoupe…