Plus de 150 ans d’histoire de l’art passaient en vente à New York du 11 au 16 novembre. Après des ventes à Londres aux résultats contrastées, la semaine était très attendue pour tester la température du marché. Elle n’a pas manqué de susciter une avalanche médiatique, sous le prisme du plus haut prix jamais atteint pour un artiste vivant par le Britannique Hockney – une kyrielle d’autres records a d’ailleurs été établie, de Magritte à de Kooning, de Hopper à Soulages.
Maturité des acheteurs asiatiques
Au total, près de 2 milliards de dollars (1,7 million d’euros) ont été échangés cette semaine, un chiffre plus haut que l’an dernier, hors vente du Salvator Mundi de Vinci. Les heurts et malheurs de la semaine ont révélé les conséquences néfastes des excès du marché et les bénéfices de la transparence des prix. La série de ventes a débuté avec un volet impressionniste et moderne aux résultats en demi-teinte – exceptée la belle collection Ebsworth – les lots phares de la session étant restés sur le carreau, faute d’estimations raisonnables (voir QDA du 14 novembre). La vente relativement classique de Christie’s, où Monet et Picasso avaient la part belle, manquait son estimation, notamment en raison du Van Gogh star resté invendu. « La perspective était d’attirer la…