Lucia Borgonzoni, sous-secrétaire d’État à la Culture (parti de la Lega) italienne, a annoncé qu’elle souhaitait renégocier l’accord gouvernemental de 2017 entre la France et l’Italie concernant le prêt de plusieurs œuvres de Léonard de Vinci pour la grande rétrospective du Louvre en 2019 (du 24 octobre au 20 février 2020). Montée pour le 500e anniversaire de la mort du peintre (à Amboise le 2 mai 1519), celle-ci devait bénéficier de la quasi-totalité des œuvres de Léonard présentes dans les institutions publiques italiennes, à l’exception de L'Adoration des mages de la Galerie des Offices. Dans les propos rapportés le 16 novembre par le Corriere della Sera, les principales raisons invoquées sont que « Léonard est italien, il est seulement mort en France » et qu'il s'agit de ne pas dépouiller l'Italie en la mettant sur la touche d'une grande célébration internationale. La responsable de 42 ans, qui a obtenu 45% aux élections municipales de Bologne en 2016 et a été élue au Sénat en 2018, a déjà alimenté plusieurs polémiques, notamment en avouant n’avoir lu qu’un livre en trois ans ou en boycottant ostensiblement l’archevêque de Bologne lors d’un débat public. L’accord entre la France et l’Italie prévoyait une contrepartie : les prêts de plusieurs œuvres de Raphaël du Louvre pour la rétrospective aux Scuderie del Quirinale à Rome en 2020.