Le Quotidien de l'Art

Marché Expositions

Un début prometteur pour Paris Photo

Un début prometteur pour Paris Photo
François-Xavier Gbré, Gobélé Mirador, Abidjan, 2015, 60 x 90 cm. © Courtesy Galerie Cécile Fakhoury, Abidjan, Dakar et Paris.

Jeudi 8 novembre, premier jour public de Paris Photo au Grand Palais, après une journée VIP et une soirée JP Morgan qui ont suscité l’intérêt des collectionneurs et des institutions, de nombreux exposants parmi les 196 présents – venus de 38 pays – avaient déjà rencontré le succès. L’une des pièces les plus chères de la foire, le triptyque de Richard Avedon représentant Andy Warhol et les membres de la Factory (un tirage de 1969), a ainsi trouvé preneur à la galerie Gagosian. La galerie parisienne Bendana-Pinel en était à son deuxième accrochage après avoir réalisé une dizaine de ventes – dont une œuvre de Caio Reisewitz partie à 29 000 euros. Sur le stand de Fisheye, les œuvres plus abordables (de 500 à 5 000 euros) ont donné lieu à sept ventes (de photographies de Charlotte Abramow, Delphine Diallo et Stéphane Lavoué), chacune cédées pour environ 2 000 euros. Grand engouement également chez Christophe Gaillard pour les photographies de Michel Journiac — trente étaient vendues jeudi après-midi –, et chez les Berlinois de Camera Work qui ont réalisé quatre ventes de 5 000 à 40 000 euros, dont un grand format de Christian Tagliavini. À la Galerie particulière, où sont proposées des pièces uniques, notamment des ambrotypes, on notait la présence d’un public de connaisseurs de techniques photographiques. La galerie Lelong notait quant à elle un démarrage plus lent que les années précédentes, sentiment partagé par la galerie Templon, plus habituée à un commerce rapide à la Fiac. Malgré tout on peut recenser quelques belles ventes, de Jean-Baptiste Huynh (dont les grands tirages atteignent 22 000 euros) pour la première et de David LaChapelle pour la seconde, qui présente également des œuvres de Prune Nourry et de Pierre et Gilles qui culminent à 70 000 euros. Paris Photo est également l’occasion pour des galeries basées à l’étranger de rencontrer leurs collectionneurs français et de concrétiser des ventes qui avaient déjà été amorcées en amont. C’est le cas de Cécile Fakhoury, principalement établie à Abidjan et Dakar, qui nous confie que « la foire est intéressante parce qu’il n’y a pas de focus géographique et nous ne sommes pas uniquement présents en tant que représentants de l’art africain ».

parisphoto.com

Article issu de l'édition N°1602