Le photojournaliste iranien Abbas Kowsari expose à la Galerie Nicolas Silin, à Paris. Il nous donne son point de vue sur les relations entre l'art et le documentaire, ainsi que sur les conditions de travail dans son pays.
R. A. Vous exposez à la Galerie Nicolas Silin une série intitulée Here, A Shining Light, qui donne une image lumineuse de l'Iran, très différente des clichés. Avez-vous choisi d'être optimiste ?
A. K. Dans la lumière, il y a une idée d'espoir, de spiritualité. Il y a trois ans, j'avais envie de faire un corpus autour de la nuit à Téhéran, avec ses lumières artificielles. Dans notre culture, il a deux types de nuit où les gens installent des lumières dans les rues : les anniversaires et les décès des imams. Chaque année, les décorations changent et je voulais archiver cela, car la tradition disparaît, par manque d'argent, par paresse peut-être, par effet de lassitude du fait religieux. Tout a tendance à s'uniformiser dans le…