Ravagée par une guerre qui dure depuis sept ans, la Syrie compte six sites au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui, depuis 2013, sont tous listés « patrimoine en péril ». La start-up française Iconem (également à l’origine de la nouvelle exposition du musée des Plans-reliefs) a digitalisé des territoires détruits par l’État islamique – Alep, Mossoul, Palmyre et Leptis Magna –, et montre les dégâts subis par le patrimoine dans l’exposition « Cités millénaires », présentée à l’Institut du monde arabe jusqu’au 10 février et réalisée en collaboration avec la Direction générale des antiquités et des musées de Syrie. Cet organisme tente aussi de valoriser les trésors archéologiques sur son propre territoire grâce à l’exposition « Trésors syriens récupérés », ouverte il y a deux semaines à dans la Maison al-Assad de la Culture et des Arts de Damas. Quelque 500 pièces archéologiques y sont présentées, dont deux bustes rescapés de la ville antique de Palmyre, largement endommagée par l’État islamique. Le chef des Antiquités, Mahmoud Hamoud, a déclaré que tous les objets exposés avaient été « trouvés par l’armée syrienne et ses alliés, et les différentes forces de sécurité ».
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