On pouvait y faire certaines choses, comme s'asseoir sur le Banc des amoureux de Johan Creten ; d'autres non, comme chevaucher les gros cubes d'Olivier Mosset ou enfourcher les bicyclettes double face d'Ahn Kyuchul. Comme il est devenu rituel, le Petit Palais inaugurait hier soir la longue semaine de la FIAC avec un déploiement de sculptures et d'installations. Si certains regrettaient que le vernissage nocturne (contrairement à l'année dernière où il avait lieu le mercredi matin) n'ait pas favorisé les contacts commerciaux, on pouvait aussi trouver à redire sur la difficile juxtaposition entre monumental (la construction en chêne couvert de bandelettes à la tempera par Dieter Appelt) et les petits formats (les vanités d'Eric Croes). Mais la sélection concoctée par Marc-Olivier Wahler donnait un bon aperçu des extrêmes de l'art contemporain, de l'objet façonné au geste conceptuel (dont les phallus en 3D de Philippe Mayaux, produits par des imprimantes numériques). Pour que la fête soit complète, il aurait fallu que le drone de Renaud Auguste-Dormeuil puisse voler, mais l'autorisation n'est pas arrivée à temps. Heureusement, il restait le néon qui l'accompagne avec sa phrase encourageante: « Jusqu'ici tout va bien ».
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