Vous en êtes la directrice depuis quinze ans. Quelle est la place de la FIAC sur la scène artistique mondiale ?
Elle fait partie du trio de tête, avec Frieze et Bâle. C’est une foire qui est connue pour la qualité des galeries et des œuvres qui y sont exposées, son rapport étroit au patrimoine, son programme culturel développé, ses importants projets « Hors les Murs » et son intervention sur des sites exceptionnels – les Tuileries, le musée Eugène Delacroix, la place Vendôme, le Petit Palais et cette année pour la première fois la place de la Concorde –, mais aussi pour sa personnalité : c’est une foire élégante, avec de la retenue, qui rassemble un public cultivé qui aime parler d’art autant qu’acheter.
Comment faites-vous face à cette saison artistique très chargée ?
C’est parce que la FIAC est une période propice pour les expositions importantes que la saison artistique est chargée. Ce n’est pas un hasard d’avoir en ce moment une exposition Schiele-Basquiat à la Fondation Louis Vuitton, un « Picasso. Bleu et rose » à Orsay ou encore Franz West au Centre Pompidou. Même si ces expositions ouvrent avant la FIAC, afin que le paysage médiatique soit bien réparti, le fait qu’elles se tiennent en ce moment n’est pas un hasard. L’attractivité de la FIAC participe au fait que cette période est l’occasion idéale pour proposer des expositions exceptionnelles et mettre en…