Le Quotidien de l'Art

Julie Crooks : « Il faut montrer les images violentes, mais aussi être prudent et sensible à l'impact qu’elles peuvent avoir »

Julie Crooks : « Il faut montrer les images violentes, mais aussi être prudent et sensible à l'impact qu’elles peuvent avoir »
L'Art Gallery of Ontario de Toronto.
Courtesy Art Gallery of Ontario.

Alors qu'aux États-Unis les programmes de diversité et d’inclusion sont supprimés des musées touchant des subventions fédérales, et qu'en France les budgets pour la culture sont considérablement réduits, le Canada, longtemps aligné sur son puissant voisin, y compris dans sa politique muséale, affirme aujourd’hui plus que jamais son indépendance. Julie Crooks, conservatrice en cheffe du département des arts de l’Afrique globale et de la diaspora à l'Art Gallery of Ontario de Toronto, en détaille les enjeux.

Actuellement au Centre Pompidou a lieu l'exposition « Paris noir », qui évoque Paris comme point de rencontre d'esthétiques modernes et postmodernes noires. C'est la première fois qu'une exposition de ce type et de cette ampleur est organisée dans une institution muséale publique en France. Qu'en pensez-vous ?

En 2025 ? Je pense que la France ne s'est jamais vraiment réconciliée avec l'histoire des personnes racisées et leurs contributions à l'histoire culturelle française. Cette histoire a été jusqu'ici complètement occultée.

À l'heure où aux États-Unis, la Smithsonian Institution et la National Gallery ferment leur « bureau de la diversité », quelle est la politique au Canada ?

Cette politique anti-DEI (« Diversité, Égalité, Inclusion ») fait partie du « Project 2025 » de Donald Trump, en réponse au mouvement Black Lives Matter, qui avait apporté une vague d'appels à la justice sociale dans tous les domaines. C’est une sorte de guerre culturelle : qui représente qui dans les arts, et comment ? Or, soyons honnêtes, les programmes DEI ont d’abord bénéficié aux femmes blanches avant de bénéficier aux personnes racisées… C'est une période effrayante pour…

Julie Crooks : « Il faut montrer les images violentes, mais aussi être prudent et sensible à l'impact qu’elles peuvent avoir »
Julie Crooks : « Il faut montrer les images violentes, mais aussi être prudent et sensible à l'impact qu’elles peuvent avoir »

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