En avril dernier, lors d’une table ronde organisée par le New York Times à Berlin, le marchand David Zwirner jette un pavé dans la mare. « Les petites galeries s’étranglent pour participer aux foires d’art, dit-il. C’est aux gros éléphants – comme lui – de payer plus cher leur stand afin que les jeunes structures plus fragiles, mais nécessaires à l’écosystème de l’art, puissent continuer à y participer. » Murmures dans la salle. Sa sortie, digne d’un Warren Buffet, fait le tour de la Toile et l’effet d’une bombe dans le landerneau des foires. Toutes se sont depuis empressées de moduler leur tarification pour les jeunes enseignes. La foire de Bâle, indirectement visée par Zwirner, a réduit de 8 % ses tarifs pour les plus jeunes galeries et accru de 9 % ceux des participants plus établis. Frieze aussi a baissé les prix pour la section « Focus », selon l’âge des exposants (297 livres sterling, soit 340 euros le m2 pour les galeries créées entre 2006 et 2009 ; 212 à 297 livres…
Foires : pour les galeries, l’heure du choix
Malgré une politique tarifaire plus avantageuse pour les jeunes galeries, les foires coûtent de plus en plus cher aux marchands, désormais contraints de faire des choix.