Suite à l’affaire Jean-Marc Bustamante, ex-directeur des Beaux-Arts de Paris, enfariné par des étudiants lors de la remise des prix des Amis des Beaux-Arts en raison de son « absence totale de considération pour les signalements répétés de cas de harcèlement de professeurs envers les étudiant-e-s », dénoncés dans une pétition en mars, et des plaintes pour racisme déposées par le personnel de nettoyage, salariés d’une entreprise externe, sa reconduction avait été révoquée. Rajoutant à la polémique, les publications de soutien déposées sur Facebook par l’artiste Alberto Sorbelli (invité par Bustamante à un colloque dans l’école), s'en prenant violemment à la mouvance #metoo, n’auraient pas aidé.
Faisant suite au concours lancé pour la nouvelle direction — où l’on retrouvait Stéphanie Moisdon ou Simon Njami —, c’est Jean de Loisy qui est désormais attendu à la tête de l’institution. Président du Palais de Tokyo depuis 2011, Jean de Loisy, né en 1957, a été, entre autres, directeur du Frac des Pays de la Loire, responsable des expositions au Carré d'art de Nîmes, inspecteur à la Création au ministère de la Culture, conservateur de la Fondation Cartier et conservateur au Centre Pompidou (où il avait notamment organisé « Hors Limite – L’art et la vie » en 1995 ou « Traces du sacré » en 2008). Dans ses fonctions actuelles, il présidait au commissariat de l’équipe du Palais de Tokyo pour la prochaine Biennale de Lyon, ainsi que d’une exposition sur la scène française qui devrait conclure son mandat en octobre 2019. Sauf coup de théâtre, la nomination devrait être confirmée lors d'un conseil d'administration extraordinaire dans les quinze prochains jours.