Pour leur troisième édition le 5 octobre, les assises du CIPAC, Fédération des professionnels de l’art contemporain, se sont penchées sur la structuration en filière des professions des arts visuels. Alors que l’édition 2017 s’était concentrée sur les droits culturels, l’éducation artistique et culturelle et l’articulation des politiques territoriales et nationales de soutien à la création, l’objectif des assises de cette année était d’explorer cette notion de filière, de la définir, de comprendre les nécessités et les stratégies qu’elle recouvre. Dans son introduction, la présidente du CIPAC Catherine Texier, par ailleurs directrice du FRAC-Artothèque Limousin, a insisté sur la nécessité d’organisation en filière de ces professions où subsistent, malgré la « mobilisation et le travail accompli », encore trop d’individualités et trop peu de travail en réseaux. Mécontente du plan d’éducation artistique et culturel annoncé le 17 septembre par Françoise Nyssen et Jean-Michel Blanquer « qui ne fait pas la part belle aux arts plastiques et est une violence faite à [leurs] projets et aux valeurs [qu’ils portent] », Catherine Texier a rappelé « l’urgence d’une politique ambitieuse pour les arts visuels ». Tout au long de la journée suivie par un public d’environ 250 personnes, les réflexions ont été conduites par des tables rondes rassemblant universitaires, professionnels du marché et artistes (parmi lesquels la galeriste Marion Papillon, l’artiste Yves Chaudouët ou encore l’économiste Nathalie Moureau). Tous ont conclu que la création de cette filière permettrait « de valoriser le secteur dans son ensemble ».
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