En associant deux artistes majeurs, le regisseur Peter Sellars et le vidéaste Bill Viola, la production de Tristan und Isolde de 2005 reprise à l’Opéra Bastille (jusqu’au 9 octobre) donne vie à un objet artistique unique. Les vidéos de Viola projetées au-dessus du plateau sur un vaste écran racontent une histoire parallèle à celle de Wagner, jouée en dessous par les chanteurs sur une scène austère et vide. D’une beauté prenante, les vidéos réunissent de nombreux thèmes récurrents dans les œuvres de Viola – les mouvements au ralenti, le feu, l’eau —, exposant ainsi la quête initiatique des amants pour atteindre le nirvana. La distribution est remarquable, avec Andreas Schager et Martina Serafin dans les rôles titres et René Pape inégalable en roi Marc. Philippe Jordan dirige Tristan pour la première fois de sa carrière et obtient un son tout en nuances et d’une extrême finesse, de l’Orchestre de l’Opéra national de Paris.
Les monochromes de Castellucci
La Flûte enchantée de l’artiste italien Romeo Castellucci au théâtre de La Monnaie de Bruxelles se concentre…