Entre partisans du rôle sacré du texte et défenseurs d’une mise en scène plus proche de la performance (intégrant des matériaux plastiques), est apparue l’expression « écrivain de plateau » : celui qui invente des nouveaux rapports à l’écriture en partant de la scène. C’est le cœur d’Actoral à Marseille, plateforme pour les nouvelles écritures, la performance ou la danse, entretenant depuis 18 éditions une complicité avec l’art contemporain. « Nous espérons prendre part au futur du monde », résume le metteur en scène Hubert Colas, responsable du centre d’art Montévidéo et directeur du festival. Celui-ci, jusqu’au 13 octobre, mêle une « Conférence sur rien » dite par Jérôme Bel, la relecture drôle d’une encyclopédie de phénomènes paranormaux par Rodrigo García, l’initiation à l’art par l’expérience du corps de Théo Casciani et Yves-Noël Genod, la communication à égalité avec les animaux chez Laetitia Dosch, le burlesque féministe de Marie Caroline Hominal et Markus Öhrn, une exposition rétrospective du travail précurseur de Julien Prévieux au MAC Marseille.
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