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Quand les musées assurent leur baisse de fréquentation

Quand les musées assurent leur baisse de fréquentation
Un soldat français devant le Louvre, le 16 novembre 2015. AFP Photo/Dominique Faget / AFP Photo / Dominique Faget.

Les interminables files d’attente seraient-elles l’assurance-vie de nos musées ? Se plaignant de chutes de fréquentation suite à la menace terroriste, certains musées ont décidé d’assurer leurs arrières. Faut-il y voir une trahison de la vocation d’élargissement des publics pour une visée lucrative ?

«Depuis les actes terroristes de 2015, je travaille de plus en plus sur les garanties de perte d’exploitation sans dommage, telle la chute de fréquentation consécutive à la menace terroriste ou à des problèmes climatiques, explique Marine Charbonnier, directrice du département Risk Financing Solutions chez Axa CS. Ce type de contrat commence à être souscrit par les musées, même si cela reste encore anecdotique ». Le principe est simple : palier le manque à gagner de la billetterie lors de fréquentations chaotiques. L’enjeu est de taille. Avec 20 % de public en moins entre 2014 et 2016, le Louvre accusait en 2016 une perte sèche de billetterie de 9 millions d’euros, tandis que la RMN déplorait un manque à gagner de 15 millions d’euros. Face à la maigreur de la compensation accordée par la Rue de Valois en 2017 (5 millions d’euros), les musées, contraints à une course à corps perdu pour la rentabilité, ont avisé.

Exploitée…

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Article issu de l'édition N°1573