C’est un nom qui sonne français : Courtauld est effectivement un patronyme bien de chez nous, mais devenu britannique suite aux guerres de religion et à l’exil... Cette lignée d’entrepreneurs huguenots a d’abord assis sa fortune sur la soie, puis, au début du XXe siècle, Samuel Courtauld (1876-1947) en a fait l’un des colosses mondiaux du textile et de la chimie grâce au brevet de la viscose. Poète et amateur de belles choses, trustee de la National Gallery, l’homme met sur pied un fonds d’acquisition à l’intention des musées nationaux pour faire mieux connaître la peinture française. La National Gallery acquiert ainsi des icônes comme Les Baigneurs à Asnières de Seurat ou Les Tournesols de Van Gogh. Courtauld investit une autre partie de sa fortune (quasi inépuisable) dans une collection personnelle. En moins de dix ans, de 1922 à 1929, il accumule des tableaux devenus des icônes universelles, comme le Bar aux Folies-Bergère de Manet ou une version des Joueurs de cartes de Cézanne. En 1932, au lendemain de la mort de sa femme, qui l’avait accompagné dans cette aventure, il cède sa collection à une…
Courtauld fait sa révolution
C’est l’une des plus belles collections impressionnistes au monde. C’est aussi un institut d’art pionnier. Créés en 1932 par un industriel du textile, la Courtauld Gallery et le Courtauld Institute font peau neuve et envoient leurs trésors en voyage.