Incubateur des Young British Artists dans les années 1980, la Goldsmiths University a inauguré samedi dernier un nouveau centre d'art contemporain au sein même de son campus. Abrité dans un bâtiment classé du XIXe siècle, le Goldsmiths Centre of Contemporary Art a été redessiné par le collectif Assemble (lauréat du prix Turner en 2015) qui en a conservé les citernes et les baignoires d'époque. Le coût des travaux, qui s'élève à 4 millions de livres sterling, a été financé à 1,7 million grâce à la vente d’œuvres d'anciens élèves de l'université. L'Argentine Mika Rottenberg, dont le travail vidéographique a été mis à l'honneur au Palais de Tokyo en 2016, est la première à investir les lieux. Elle y dévoile deux nouveaux projets vidéographiques teintés de son univers surréaliste, ainsi qu'un nombre d'installations et de sculptures abordant la fragilité du corps humain et les inégalités du système capitaliste.