Bien sûr, il ne fallait pas s’attendre à une édition époustouflante, comme du temps des années fastes de la Biennale des Antiquaires, mais la nouvelle « Biennale Paris » a limité les dégâts dans un contexte très difficile de concurrence accrue : la Tefaf à Maastricht, la Brafa à Bruxelles et Frieze Master à Londres sont devenus les rendez-vous européens les plus attractifs. Le plus : la magie du Grand Palais qui opère toujours, le joli kiosque coloré de Jean-Charles de Castelbajac abritant une sélection de pièces sur Napoléon de la collection Pierre-Jean Chalençon et un plan de circulation simple, une double allée desservant soixante stands sobres. Le moins : parmi les exposants – dont très peu d’étrangers –, tous ne sont pas au niveau attendu pour l’événement. Depuis 2017, l’annualisation de la Biennale n’a pas fédéré les participations espérées. Heureusement, ce qui reste des grands marchands a un peu sauvé la mise. « Le dîner de gala de près de 800 convives, orchestré par l’agence Xavier Brunet, et le jour du vernissage ont été formidables », lance Benjamin Steinitz, qui a gagné deux nouveaux clients à cette occasion. L’antiquaire…
La Biennale fait bonne figure malgré un niveau inégal
Un dîner d’ouverture salué, un vernissage festif, un décor sobre illuminé par un manège coloré signé Castelbajac : sous l’écrin magique du Grand Palais, avec un bon démarrage commercial pour plusieurs galeries, la Biennale Paris aura seulement manqué de marchands de qualité en nombre suffisant pour réussir
sa 30e édition.