Qui n’a pas en tête l’image de Georges Mathieu debout, en costume, recouvrant frénétiquement une toile de ses fébriles traits ? Mondialement connus, monumentaux, les tableaux de Georges Mathieu n’ont cependant jamais vraiment atteint des sommets : record absolu, le million d’euros réalisé par Sotheby’s Paris en 2008 avec la vente de L’Abduction d’Henri IV par l’archevêque Anno de Cologne (1958) faisait jusqu'à récemment office de plafond. La même année, Japanese Battle – White Ground (1957) réalisa la deuxième meilleure vente de l’artiste, avec une adjudication frais compris à 517 578 euros. Signaux pour le marché de l’art, ces ventes aux enchères n’ont pourtant pas débouché sur un retour en force de son travail. Il faut attendre 2016 pour accéder à un nouveau record (603 000 euros frais compris pour la vente du Grand hommage à Jacques de Molay, brûlé vif en 1314, réalisé en 1958), puis 2018, avec la vente pour 2 millions d’euros par Applicat-Prazan du monumental (2,50 mètres sur…
Georges Mathieu, un marché inégal mais prometteur
Quelque peu absent du marché de l’art et des musées ces dernières années, l’impétueux Georges Mathieu (décédé en 2012) voit ses œuvres sortir des limbes. La galerie Daniel Templon lui consacre son exposition de rentrée, quelques mois après une vente record par Applicat-Prazan à Art Basel. Une actualité présageant un retour en force de l’artiste sur le marché ?