Tout ça pour ça. Sotheby’s avait annoncé en grande pompe la vente de la collection privée d’Hélène Leloup dont la première partie se tient le 21 juin à Paris (la seconde à New York en 2024), soit « l’une des plus importantes collections d’art africain au monde ». Aventurière à la manière d’une anthropologue, marchande à Paris et New York, collectionneuse, spécialiste de la statuaire Dogon du Mali où elle se rend dès le milieu des années 1950, elle a commercialisé durant un demi-siècle ses découvertes de terrain qu’elle a fait entrer à prix d’or chez des collectionneurs et dans des institutions. En 2011, pour la grande exposition « Dogon » au musée du Quai Branly, elle est l’unique commissaire et principale contributrice au catalogue, alors qu’elle a encore une activité de marchande, ce que certains considèrent d’ailleurs comme un délit d’initié… (lire l’enquête de Jeune Afrique du 16 juin, Du Mali au Quai Branly, les millions du jackpot Dogon). Quand le catalogue de Sotheby’s sort il y a deux semaines, le microcosme de l’art africain est très surpris, et déçu. Car, à part une importante et rare tête Fang et…
Vente : mais où est la collection Leloup ?
Misant sur la notoriété d’une des plus grandes marchandes et collectionneuses d’art africain, Sotheby’s met en vente près de 50 pièces d’Hélène Leloup, loin d’être à la hauteur de ce qui était attendu.