Le Quotidien de l'Art

Marché

Un vetting rigoureux

Depuis 2017, la Biennale Paris a mis en place un système renforcé pour garantir la qualité, l’authenticité et l’état de conservation des objets proposés.

Alors que des affaires de faux et d’autres polémiques ont éclaté à grand bruit ces dernières années, la Biennale a décidé de renforcer les conditions de son vetting pour offrir plus de garanties aux acheteurs. Le terme anglo-saxon – littéralement, examiner de près – désigne l’ensemble des règles imposées aux exposants, garantissant la qualité, l’authenticité et l’état de conservation des œuvres présentées. Indépendance et exigence ont été les maîtres mots du nouveau système.

Mise en place de règles strictes

D’une part, la Commission d’admission des œuvres (CAO), responsable de la procédure, a été confiée aux présidents de deux chambres d’experts différentes : Frédéric Castaing, de la Compagnie nationale des experts (CNE) et Michel Maket, du Syndicat français des experts professionnels en œuvres d’art et objets de collection (SFEP), ont ainsi remplacé le président du Syndicat national des antiquaires (SNA).

D’autre part, aucun des exposants ne peut désormais faire partie de la commission, excluant du processus les amitiés et inimitiés de chacun. Pendant deux journées entières, une centaine d’experts issus de diverses chambres, d’institutionnels, de conservateurs ou restaurateurs sont chargés de passer au peigne fin les quelque 5000 objets présentés à la Biennale. Un laboratoire est présent sur place, avec notamment la possibilité d’utiliser la datation au carbone 14. Des procédures qui devraient entrer dans les mœurs, comme les contrôles anti-dopage en sport…

Article issu de l'édition Hors-série du 08 septembre 2018