En quoi consiste l’invitation qui vous a été faite pour cette 30e édition de la Biennale ?
Je suis le directeur artistique de l’exposition consacrée à Napoléon. Mon intervention a consisté à sélectionner les pièces et à proposer un geste autour de cette collection emblématique.
Comment alors avez-vous choisi les pièces de l’exposition ?
J’ai toujours été sensible à ce que véhiculaient les objets. J’ai sélectionné des pièces susceptibles d’émouvoir : cahier d’enfant, vêtements, etc., dans une dimension intime et mystérieuse. Je me suis interrogé sur la façon dont un homme à la carrière si fulgurante avait pu réussir à avoir une telle vision stratégique, militaire, sociale…
Comment travailler avec des pièces historiques en étant un créateur d’aujourd’hui ?
J’aime amener les institutions dans la modernité. Comment parler à notre époque d’éléments narratifs et fondamentaux de notre histoire ? Comment vendre des antiquités tout en osant l’accident ? J’ai proposé une installation, avec une intention forte pour mettre en avant une histoire épique et onirique.
Comment appréhender un lieu aussi spectaculaire que le Grand Palais ?
Ma première préoccupation était justement de prendre en compte ces volumes exceptionnels. J’ai appliqué les propos issus de Voyage au bout de la nuit de Céline : « New York est une ville debout ». Mon geste est vertical, et visible depuis les extrémités des allées.