Le concept a lentement germé avant d’être adopté par la loi de finances rectificative du 23 décembre 2017. En 2001, François de Mazières, alors directeur général de la Fondation du patrimoine, plaidait pour qu’un tirage spécial du Loto ait lieu à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, afin d’en affecter les bénéfices par l’intermédiaire du Centre des monuments nationaux ou de la Fondation elle-même. À la suite de budgets insuffisants en 2012-2014, il déposait en 2015 un rapport parlementaire proposant l’organisation de ce loto, qui sera un élément déclencheur des dispositions actuelles. Aussi, approuve-t-il « sans réserve » cet aboutissement. Mais en précisant : « Il faut une régularité des crédits car les travaux doivent être engagés à temps pour limiter des dégradations plus coûteuses. Il ne faut pas que l’arbre cache la forêt, les budgets du ministère de la Culture doivent être maintenus, tout en prenant garde aux conséquences des baisses de dotations sur les collectivités locales ». Et d’ajouter, dans un contexte…
Loto du patrimoine : l’heure H
Le projet s’est concrétisé dans le cadre de la « Mission patrimoine » portée par le très médiatique Stéphane Bern. Grilles et tickets sont en vente dès cette semaine avec un tirage exceptionnel le 14 septembre. Les débats continuent de faire rage autour de cette idée pas vraiment neuve.