Tous les deux ans à São Paulo, le plus grand rendez-vous international du secteur artistique bat son plein pendant les élections, qu’elles soient présidentielles ou municipales. Cette année, l’enjeu est de taille car, depuis 2016, le Brésil traverse ce que certains désignent comme un coup d’État institutionnel (golpe en portugais). Dans un pays qui n’est sorti que depuis une trentaine d’années d’une dictature militaire qui a duré plus de deux décennies (1964-1985), la situation inquiète. « Une société démocratique a besoin d’artistes. Ce qui nous intéresse, ce n’est pas le résultat des élections, mais la liberté d’expression et la rencontre de sensibilités différentes », défend Gabriel Pérez-Barreiro, commissaire général de la Biennale.
En mai 2016, quelques semaines avant le coup d’envoi des Jeux olympiques, la…