Au Grand Palais comme à Saint-Germain-des-Prés, le marché de l’art fait sa rentrée. L’éclat de la Biennale Paris (ancienne Biennale des Antiquaires), qui ne cesse de perdre de son lustre, ne ternit pourtant pas celui du germanopratin Parcours des mondes. Ce salon des arts premiers, organisé depuis 17 ans, ne cesse de voir sa visibilité, ses acheteurs et ses transactions se développer. L’un des points forts de l’édition précédente est l’internationalisation de la clientèle, notamment sur le volet consacré aux arts africains. « Ce marché, d’abord européen et américain, est aujourd’hui totalement international. Depuis environ six ans, cette spécialité réunit des acheteurs réguliers provenant du monde entier », soutient Alexis Maggiar, nommé en juin dernier directeur européen du département des arts d’Afrique et d’Océanie de Sotheby’s France. Si l’internationalisation est de mise pour la discipline, compte-t-on des Chinois parmi les nouveaux acheteurs ? « L’intérêt est naissant, répond Francis Belin, business directeur international pour les arts d’Asie, d’Afrique et d’Océanie chez Christie’s. Il y a une base de collectionneurs très établis, qui ont un goût pour l’art moderne européen et recherchent par exemple le lien entre le précubisme et les masques africains. Ces achats n’ont rien d’impulsifs, mais relèvent d’une grande…
L’art africain séduit timidement les collectionneurs chinois
Le marché des arts d’Afrique se développe auprès d’un petit nombre de clients chinois, attirés par ses formes épurées. Mais ce commerce échappe encore au pays. Analyse, à l’occasion de la Biennale Paris (du 8 au 16 septembre) et de Parcours des mondes (du 11 au 16 septembre).