Droit de réponse de la Fondation KANAL à l’article publié le vendredi 27 juillet 2018 dans le numéro N°1548 sous la rubrique La lettre de Christophe Dosogne ayant pour titre “Kanal-Centre Pompidou, une institution qui se moque des lois?”
Suite à la publication, le 27 juillet 2018, dans le numéro N°1548 d’un article intitulé : « La lettre de Christophe Dosogne - Kanal-Centre Pompidou, une institution qui se moque des lois? », la Fondation Kanal souhaite rectifier certaines affirmations graves et préjudiciables à travers ce droit de réponse.
Non, KANAL-Centre Pompidou n’est pas une institution qui se moque des lois.
Qu’un projet d’une telle envergure et aussi atypique, d’expositions présentées dans les 35.000 mètres carrés de l’ancien garage Citroën à l’état « brut », et qui plus est, ouvert au public plus de 60 heures par semaine pendant 13 mois, suscite des critiques, c’est naturellement dans l’ordre des choses. Aucun projet d’une telle ambition ne peut prétendre y échapper. Et cette période qui préfigure ce que sera le futur musée sert d’ailleurs aussi à cela : expérimenter, tester, proposer des expériences inédites dans un esprit de laboratoire.
Nous ne nous arrêterons pas sur les inexactitudes qui émaillent cet article. Elles auraient pu être rectifiées si leur auteur s’était donné la peine de les vérifier auprès de la Fondation Kanal. Nous devons malheureusement déplorer, au-delà des approximations, certaines affirmations qui nous portent un réel préjudice moral et potentiellement financier.
En effet, la Fondation Kanal est accusée d’avoir « délibérément éludé » la problématique de l’amiante (…) qui « même à faible exposition cause de nombreux cancers » (…) « Sa présence dans le bâtiment ne semble pas avoir ému outre mesure les promoteurs du projet ». Propos d’autant plus inacceptables que l’auteur n’a, ici encore, et alors qu’il y avait été invité par le directeur de la Communication du Centre Pompidou, pas jugé bon de contacter les responsables de la Fondation KANAL préalablement à la publication de son article.
Une gestion rigoureuse de l’amiante dans le bâtiment Citroën
Comme l’indique le site de l’administration Bruxelles Environnement, « l’amiante est encore bien présent dans de nombreux bâtiments anciens à Bruxelles. Mais pas de panique, si le matériau est en bon état, vous pouvez le laisser en place. L’enlever sans précautions est plus risqué que de le conserver. L’amiante est nocif seulement si vous inhalez des fibres libérées dans l’air ». Comment la présence d’amiante dans le bâtiment est-il géré ?
La Fondation Kanal rappelle que le bâtiment a été exploité en toute légalité par PSA Citroën jusqu’en décembre 2017. L’entreprise disposait de toutes les autorisations nécessaires quant à la sécurité vis-à-vis de la santé de ses travailleurs et de ses clients. Lors de son rachat par la Région de Bruxelles-Capitale en 2015, les bâtiments ont fait l’objet d’un inventaire amiante complet établi par un organisme agréé (Vinçotte) selon la réglementation en vigueur.
Dès la préparation de la préfiguration, les bâtiments ont fait l’objet, à la demande de la Fondation KANAL, d’une actualisation de cet inventaire par un autre organisme agréé (Pegase-Environnement). Conformément à la réglementation, ce second inventaire a été complété par un plan de gestion établi par le bureau agréé. Les recommandations de ce plan de gestion ont toutes été rencontrées lors des travaux précédant l’ouverture.
A la fin des travaux préparatoires, et avant l’accrochage des œuvres et l’ouverture du public en mai, le bâtiment a été soumis à une campagne d’analyses d’air dans ses différentes parties. Celles-ci, menées sur base des normes réglementaires belges par un organisme agréé, ont conclu à l’absence dans le bâtiment de fibres amiantées présentant un danger.
Par mesure de précaution supplémentaire, le bâtiment a ensuite été soumis à une seconde campagne d’analyse d’air, sur base cette fois des normes réglementaires françaises (plus strictes que les normes belges). Elles ont également conclu à l’absence de fibres amiantées dangereuses dans les bâtiments.
Tous ces inventaires et rapports ont été transmis aux administrations compétentes Bruxelles Environnement et Bruxelles Urbanisme et Patrimoine. La réglementation en vigueur est donc pleinement respectée et le risque est inexistant pour les travailleurs et les visiteurs.
Dès lors, les allégations de cet article, qui dénoncent des faits imaginaires constitutifs d’infractions pénales, revêtent un caractère diffamant inacceptable et seront combattues par toutes voies de droit contre leur auteur et toute forme de diffusion.