Disparu le 19 mai dernier à l'âge de 89 ans, l'artiste américain Robert Indiana, célèbre auteur du monument public LOVE, visible dans plusieurs villes du monde, pourrait voir ses dernières volontés non respectées. D'après The Art Newspaper, quelques jours avant son décès, la Morgan Art Foundation (MAF), représentant l'artiste et propriétaire de la marque déclinant LOVE, attaquait en justice son assistant Jamie Thomas et l'éditeur d'art Michael McKenzie, les accusant d'avoir produit des œuvres au nom d'Indiana tout en l'isolant de ses proches. La fondation conteste également le testament établi en 2016, qui nomme Jamie Thomas seul mandataire et directeur d'un futur musée consacré à l'artiste, établi dans sa résidence de l'île de Vinalhaven (Maine), et bénéficiaire des royalties générées par ses œuvres. La MAF souhaiterait qu'un board de soit nommé. La première audition dans un tribunal de Manhattan est fixée au 23 juillet. Dans le même temps, le tribunal de Rockland, dans le Maine, étudie actuellement les actifs de la succession Indiana (estimés à 50 millions de dollars), qui soupçonne Thomas et McKenzie d'avoir vendu des œuvres de l'artiste (ou des dérivés) sans lui en faire profiter en toute équité. Également dans le collimateur, la MAF est suspectée de ne pas avoir payé à Robert Indiana tout ce qui lui était dû de son vivant.