Syl.Pâris Kouton, Porto Novo
Prenant la thématique de l'artiste citoyen au pied de la lettre, Syl.Pâris Kouton a créé une cité Baata (à ne pas confondre avec les chaussures de la marque Bata) composée de vieux souliers détournés en masques humains ou animaux, une installation conçue comme « une invitation à se réconcilier avec soi-même et avec sa conscience collective ». D'emblée, cette cité impose au visiteur une humilité, puisqu'il faut courber l'échine pour y entrer et se déchausser. Les chaussures ne sont pas abandonnées dans un coin comme pour l'entrée dans un lieu saint, mais tenues à la main, « comme des compagnons d'un parcours initiatique ». « J'ai vu les frigos abandonnés, qui contenaient autrefois des vivres, des boissons [au centre Kora, un ancien supermarché]. Je me suis demandé : que s'est-il passé ? Est-ce l'Apocalypse ? Je me suis dit que dans un supermarché, il y avait un échange entre enfants et parents, explique l'artiste. J'ai voulu faire revivre ce lieu abandonné par ces masques. Je…