Il a fallu 88 jours, après l’élection législative du 4 mars, pour donner enfin un gouvernement à l’Italie. Cela n’a pas été chose facile, entre consultations, pirouettes, accords et vétos. Entre les deux, la République a vécu la crise de gouvernement la plus longue de son histoire. En raison d’une loi électorale – critiquée par plusieurs forces politiques – qui combine systèmes majoritaire et proportionnel, les deux partis ayant récolté le plus de suffrages, le Mouvement 5 étoiles (M5S) et la Ligue du Nord, ont été appelés par le Président de la République Sergio Mattarella à former un gouvernement. N’ayant pas créé d’alliance pendant la campagne électorale, les deux factions ont dû mettre au point un programme surmontant les différences de propositions.
Des différences parfois considérables, notamment dans le domaine des politiques culturelles. D’un côté, le liberismo (équivalent du « laissez-faire » en théorie économique, ndlr) modéré de la Ligue du Nord, avec la défiscalisation des œuvres d’art, le fédéralisme muséal, la réduction du contrôle étatique sur le secteur de l’archéologie, le création d’une équipe d’experts en marketing et développement pour la valorisation, l’analyse et le contrôle des Soprintendenze (surintendances…