De son vivant, Zao Wou-ki ne cochait pas les bonnes cases. Il était peintre, donc fatalement pas d’avant-garde aux yeux des critiques hexagonaux. Il était Chinois, lettré certes, mais non politique. La peinture n’avait besoin selon lui d’aucun alibi. Ses tableaux recherchaient l’harmonie, un autre gros mot en France. Il y avait en lui du Monet et du Matisse, mais aussi les restes de son éducation classique chinoise. « Il est probablement le seul artiste à formuler un langage qui lui soit propre, entre art occidental et tradition orientale, indique Stefano Moreni, spécialiste chez Sotheby’s. Il est une figure majeure dont l’art dépasse la…
Zao Wou-ki : des ventes crescendo
L’artiste chinois Zao Wou-ki, mis à l’honneur jusqu’au 6 janvier au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, a vu ses prix grimper grâce à l’emballement du marché asiatique. Une revanche pour ce peintre décédé en 2013 et longtemps négligé par les institutions françaises.