Le Quotidien de l'Art

Soft power : en Chine, la France avance ses pions

Soft power : en Chine, la France avance ses pions
Power Station of Art, Shanghai.
Courtesy of PSA, Shanghai.

Peut-on parler d’une influence culturelle de la France en Chine ? Alors que le festival Croisements
battait son plein depuis avril et que se profile l'inauguration d'un Centre Pompidou à Shanghai, retour
sur les éléments d'un dialogue fertile mais délicat.

Regardez l’incroyable variété d'événements proposés par le festival Croisements, à l’occasion de sa 3e édition ce printemps. Conçu sur le mode du partenariat franco-chinois par le photographe Pierre-Jean de San Bartolomé, attaché culturel à Pékin dans les années 2000, le rendez-vous a été perpétué et se réinvente chaque année au gré des coproductions. Pas moins de 70 manifestations (arts visuels, danse, théâtre, cirque, musique, cinéma, livres, idées) proposés en 2018 dans 30 villes chinoises. Le budget total (3,25 millions d'euros cette année) est financé pour plus de moitié par des partenaires chinois et plus du quart par 18 mécènes - de grandes entreprises françaises basées en Chine, mais aussi des entreprises chinoises, de plus en plus nombreuses à s’intéresser à la marque France. Le quart restant a été investi par l’état français (via l’ambassade et l’Institut français, coordinateur du festival) qui réalise un bel effet de levier.

Ambiance lourde

Le 14 mai dernier, pour l’inauguration au musée Tsinghua de Pékin de « Grand écart », l’exposition des nommés au prix Marcel Duchamp organisée avec l’ADIAF (Association pour la Diffusion Internationale de l’Art Français), les partenaires chinois ne tarissaient pas d’éloges. « La France est le berceau de l’art moderne occidental. C’est avec dynamisme qu’elle exporte son influence auprès du public chinois, montrant sa diversité », a insisté Feng Yuan, directeur du musée. Jérôme Sans, commissaire de l’exposition, tempère : « On ne parle pas d’influence, plutôt de dialogue très fertile entre la France et la Chine, un pont permanent… On est passé d’une très grande distance à une proximité absolue. Pour le monde de l’art occidental, la Chine est désormais incontournable ». Et au fil des années, le public chinois a changé, est devenu plus averti et exigeant. « C’est un vrai grand public ! », s’exclame l'enthousiaste Enrique Thérain, délégué général de…

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Article issu de l'édition N°1523