Depuis sa première édition en 1991, la foire ArteBA a connu une croissance continue. Même en 2002, au lendemain de la sévère crise économique et politique de décembre 2001, elle avait accueilli 86 000 visiteurs sous un titre ronflant, « Résistance culturelle pour l’orgueil national ». Pour cette 27e livraison, elle accueille 84 galeries, essentiellement américaines (de Santiago du Chili à New York), avec un petit contingent européen, où figurent la Madrilène Elba Benítez et la Berlinoise Capitain Petzel. La France est plutôt bien représentée avec Bendana-Pinel, Mor Charpentier et Jocelyn Wolff. Renos Xippas, ancré à Paris mais aussi sur place, et qui consacre tout son stand à Pablo Reinoso, artiste argentin vivant à Paris depuis 35 ans, est bien placé pour souligner l’intérêt de la scène locale : « Grâce à notre présence à Montevideo et Punta del Este depuis déjà une dizaine d’années, nous avons réussi à être entourés de grands collectionneurs sud-américains. L’Uruguay étant le seul pays en Amérique latine à ne pas avoir ni d’impôts sur l’entrée des œuvres d’art, ni de TVA sur la vente, c’est un grand avantage pour faciliter les affaires. » Il faut évidemment tenir compte du goût des clients pour les créateurs du cru : « Notre écurie d’artistes locaux est très solide, avec Vik Muniz, Waltercio Caldas, Marco Maggi, Leandro Erlich... et beaucoup d’autres de ce poids. Nous considérons l’Amérique latine comme un grand marché futur. Pour preuve, nous participerons cette année, fin octobre, à la foire de Bogotá en Colombie. »
ArteBA, du 24 au 27 mai.
arteba.org
