En 1963, le commissaire-priseur français Maurice Rheims vole vers New York avec en tête l’idée de racheter la maison de ventes Parke Bennett. Las, Sotheby’s remporte l’affaire : c’est un virage manqué pour Drouot et le début de l’internationalisation galopante des maisons de ventes. Cinquante ans plus tard, plus aucun Français ne peut rivaliser avec les géants anglo-saxons, et la possibilité de vendre sur internet a changé la donne, mais les maisons ont toujours des velléités de s’exporter, avec des modalités diverses. L’option la plus commune est de développer un réseau d’apporteurs d’affaires hors des frontières. « Nous avons des business getters qui ne sont pas affiliés à 100 % à la maison », explique Frédéric Chambre, directeur général de Piasa. D’autres choisissent d’intégrer des représentants, comme Tajan en Belgique, en Suisse, en Italie et à Monaco. Artcurial va plus loin : depuis 2012, la société déploie des bureaux chargés de rapatrier des œuvres vers l’Hexagone. « Paris reste le meilleur argument de vente, soutient François Tajan, co-président de la maison. En complément, nous réalisons nos ventes luxe à Monaco car cela correspond à cette place de marché, il nous faut une raison objective pour tenir le marteau sur place ». Quinze à vingt personnes travaillent aujourd’hui entre Monaco,…
Les maisons de ventes françaises s’aventurent hors de l’Hexagone
Une poignée de maisons de ventes françaises s’exportent à l’étranger. De la Belgique à Monaco, des ventes sur place au simple sourcing, des bureaux aux représentants, les stratégies sont très diverses.