Reconnu comme l’un des principaux musées à ciel ouvert du monde, riche de ses dix-neuf pavillons d’art contemporain et de sa flore native, l’institut Inhotim, à Brumadinho (Minas Gerais), est depuis plusieurs mois au cœur de l’actualité non pour sa démesure et sa beauté, mais parce qu’il est lié à un scandale de corruption. D’après l’enquête de la justice fédérale, son fondateur Bernardo Paz aurait utilisé le groupe Itaminas, conglomérat de vingt-neuf entreprises du secteur minier dont il était le propriétaire jusqu’en 2010, pour blanchir 330 millions de réaux (77 millions d’euros) au profit du parc d’art contemporain entre 2007 et 2008. Le milliardaire aux cheveux blancs a été condamné en novembre dernier à neuf ans de prison. En liberté, il a fait appel de la décision, arguant qu’il n’y avait aucun lien entre les entreprises minières et Inhotim. Pour la juge Camila Velana, « il est clair qu’il existe une forte confusion patrimoniale et comptable entre les différentes entreprises du groupe Itaminas ».
Inhotim n’est pas Bernardo Paz
Légalement, l’institut Inhotim est une organisation…