En 2017, c’est à l’agence Artevia que la mairie du Havre a délégué tout le volet production de la commémoration de ses 500 ans. Un travail colossal allant de la conception artistique à l’installation d’œuvres, en passant par la communication, le développement numérique, la recherche de mécènes, le pilotage de prestataires… Mais surtout, un travail invisible qui n’est passé de l’ombre à la lumière qu’en raison d’une enquête publiée par Mediapart en avril dernier, ayant mis au jour les dysfonctionnements et la fragilité de cette entreprise.
Les manifestations qui se déroulent dans l’espace public sont coutumières de ce type de partenariat. Les grandes institutions culturelles un peu moins. Avec plus de cent représentations réparties sur trois jours, la dernière édition du festival de performances « Do Disturb », début avril au palais de Tokyo, a nécessité une logistique rigoureuse.
Il a fallu établir un budget prévisionnel, mettre au point le planning de montage et de démontage, superviser les voyages et les commandes, recruter une équipe de techniciens, y compris une « topeuse » de théâtre chargée de coordonner les projets… Autant de tâches chronophages que l’établissement culturel délègue à une agence de production :…