Dans le sillage des attaques terroristes et des révélations des Panama Papers, le Parlement européen a adopté le 19 avril dernier la 5e directive de lutte contre le blanchiment de capitaux, destinée à favoriser la transparence. L’une des implications concrètes pour le marché de l’art est l’obligation pour tout marchand, effective en 2019, de vérifier l’identité de l’acheteur d’une œuvre de plus de 10 000 euros, quel que soit le moyen de paiement. La Confédération internationale des négociants en œuvres d’art (Cinoa), à laquelle adhère le Syndicat national des antiquaires français, avait publié début avril un communiqué, arguant que la mesure « faisait peser une charge inacceptable sur le marché » et qu’elle était disproportionnée par rapport au risque.