Près de 42 500 visiteurs se sont rendus à la 22e édition du PAD (Pavillon des Arts et du Design) aux Tuileries, du 4 au 8 avril, en légère augmentation par rapport à 2017. Les pièces vintage des années 1950 et 1960 ont fait florès : Alexandre Guillemain a vu son stand « presque dévalisé ». Les amateurs ont emporté un bureau de Nakashima, un canapé et des fauteuils de Wormley, un lampadaire de Guariche, une paire de fauteuils de RoWin Atelier, duo de designers qui avait reçu le prix du design contemporain au PAD 2017 et que la galerie édite. Le design contemporain reste l’autre grand attrait de la foire. La galerie Gosserez a ainsi conclu de belles ventes avec des collectionneurs, et noué de sérieux contacts avec des décorateurs pour des projets en cours, en particulier autour de trois créateurs : Damien Gernay pour sa table basse Mer noire en cuir et acier bruni, Valentin Loellmann pour son Copper (paire d’escaliers) et son banc d’angle, et Élise Gabriel pour sa suspension Ursule composée de louches en porcelaine éclairées par des LED. Pour Jacques Lacoste, les affaires ont été plus lentes, avec « beaucoup de choses sur le feu » à l’issue du salon. « L’Art déco est devenu très classique et les collectionneurs qui s’y intéressent ne prennent pas de décision rapide comme pour le mobilier 1950 », avoue l’antiquaire qui avait sorti des pièces remarquables telles une commode de Jean Dunand et une paire de fauteuils signés Süe & Mare.