Il avait été arrêté en juin 2013 et emprisonné pendant trois ans, suspecté de fraude à grande échelle, tandis que sa collection de quelque 1 800 tableaux des avant-gardes russes (Malevitch, Kandinsky, Gontcharova, Exter, El Lissitzky, etc.), suspectée fausse, était saisie dans un entrepôt de Wiesbaden par les autorités allemandes. Cinq ans plus tard, le self-made man Itzhak Zarug (72 ans) savoure une revanche éclatante. Le 15 mars, le tribunal de Wiesbaden l’a quasiment exonéré de toute contrefaçon, ne retenant cette charge que pour trois œuvres vendues par sa galerie qui contenaient un pigment bleu inconnu à l’époque où elles ont été peintes. Il a été condamné à deux ans et huit mois (donc déjà effectués puisqu’il est resté trois ans en détention préventive). Le jugement a été marqué par les dissensions entre les experts Andrei Nakov et son ex-épouse Patricia Railing, le premier défendant la thèse de la contrefaçon, la seconde celle de l’authenticité.