En 1671, Louis XIV fait un achat qui signe l’acte inaugural de l’actuel Cabinet des dessins du musée du Louvre. Plus de cinq mille feuilles, ornées d’une bordure dorée, acquises auprès d’Everhard Jabach, un des plus grands collectionneurs du XVIIe siècle. Richissime banquier et directeur de la Compagnie des Indes orientales, il se passionnait pour l’art italien mais aussi pour les maîtres des écoles du Nord, dont il fut un ardent promoteur auprès des amateurs français. Rubens, Van Dyck, Dürer côtoient Raphaël, Perino del Vaga ou Giulio Romano, ainsi que quelques pages du Libro de’ Disegni de Giorgio Vasari. Ce petit trésor fut par la suite enrichi, notamment par le fonds d’atelier de Charles Le Brun et la dispersion de la vente Mariette, sans compter les saisies révolutionnaires. Aujourd’hui, le Cabinet des dessins compte plus de 150 000 œuvres, rarement dévoilées. Chaque exposition permet donc leur révélation, et parfois leur restauration. C’est le cas pour l’album de dessins d’Israël Silvestre montré pour la première fois au public.
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