Le Quotidien de l'Art

La Cité de la BD licencie six personnes

La Cité de la BD licencie six personnes
Pierre Lungheretti. Photo : Pierre Amat.

La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image déroule actuellement un plan de licenciements économiques.

La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image déroule actuellement un plan de licenciements économiques. Six personnes sur la cinquantaine de salariés sont concernées, dont les quatre employés du service communication et le directeur adjoint. Cet établissement public qui comprend aujourd’hui un musée consacré à la BD, une résidence d’auteurs, une bibliothèque et un cinéma art et essai, doit annoncer ce vendredi 23 mars une perte de 89 000 euros pour son exercice 2017. Cette même année, l’institution a pourtant drainé 100 000 euros de ressources propres supplémentaires et gagné 10 % de visiteurs (192 000 personnes). Pourquoi alors une telle situation ? « L’équilibre financier de la Cité était fragile depuis longtemps, mais l’élément déclencheur a été l’annonce de la suppression de nos treize emplois aidés, dont six contrats au ménage ou à l’accueil s’achevaient à l’automne » explique son directeur, Pierre Lungheretti, arrivé début 2016 et récemment chargé par la ministre de la Culture d’une mission de promotion de la filière BD. « Aussi, depuis 2008, les contributions publiques n’ont pas bougé, alors que le coût de la masse salariale a augmenté de 240 000 euros avec l’évolution des carrières et du point d’indice ». L’établissement fonctionne aujourd’hui avec un budget de 5,4 millions d’euros, financé à 75 % par les subventions du Département (39%), l’Etat (26,5 %), la Ville (24,5 %), la Région (10 %). « Cette décision est douloureuse, mais ce n’est pas un renoncement à l’ambition culturelle de la Cité. Nous restructurons son fonctionnement et nous reconcentrons sur le cœur de notre mission », assure Pierre Lungheretti. Les entretiens préalables au licenciement sont aujourd’hui clos ; les salariés concernés doivent se prononcer sur leur contrat de sécurisation professionnelle. Dans le même temps, jeudi 15 mars, lors de son conseil communautaire, la communauté d’agglomération GrandAngoulême a accordé une subvention de 50 000 euros à l’établissement, plus du double de l’an dernier.

citebd.org

Article issu de l'édition N°1461