La 21e édition de la Biennale de Sydney a ouvert ses portes le 16 mars sous l’intitulé « Superposition: Equilibrium & Engagement », une réflexion sur la notion de physique quantique qui envisage l’existence simultanée de différents états. À la tête de la manifestation, Mami Kataoka (conservatrice en chef du musée Mori Art à Tokyo), a programmé 70 artistes issus de 35 pays, dont environ un quart du continent asiatique et une vingtaine d’Australie. Seul représentant français cette année, Laurent Grasso (galerie Perrotin), présente le film Otto, qu’il a tourné sur plusieurs sites aborigènes sacrés en Australie – dont l’accès est habituellement interdit au public – afin d’en révéler les forces invisibles via des caméras thermiques. « Ça a été un tournage assez compliqué qui a demandé beaucoup de négociations », nous explique l’artiste, qui a mis un an à mettre en place le projet, spécifiquement conçu pour la biennale. Ce n’est pas la première fois que le plasticien investit des lieux difficiles d’accès : son dernier travail, Élysée (2017), offrait un point de vue inédit du bureau du président de la République... Autres temps forts de l’édition : les interventions d’Ai Weiwei, déployées sur plusieurs lieux, dont on retient l’embarcation de 60 mètres de long placée sur l’île Cockatoo, évoquant la problématique actuelle des migrants. Au total, sept espaces emblématiques de la ville ont été investis – dont l’opéra de Sydney, qui fête aussi ses 45 ans.
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