Avec pas moins de 150 musées et un millier de galeries d’art, Paris n’est pas la ville la plus accueillante pour inaugurer un nouveau lieu d’exposition. C’est pourtant le pari que fait Catherine Grenier, à la tête de la Fondation Giacometti, désireuse depuis son arrivée en 2014 « d’incarner les activités de la fondation, et de leur donner une visibilité à Paris ». Le 21 juin, l’Institut Giacometti ouvrira ses 350 m², sur réservation uniquement, au cœur de Montparnasse, 5, rue Victor-Schœlcher. Avec deux nouvelles recrues et un budget de 4,5 millions d’euros (comprenant l’acquisition et la réhabilitation des espaces dans un immeuble à la charnière entre Art nouveau et Art déco, où Picasso eut un temps son atelier), le projet est une gageure pour une instance aux grandes ambitions mais aux moyens limités, et privée de subsides publics. « Ouvrir un lieu pose surtout la question des charges afférentes. Étant donné la gestion très compliquée d’une fondation, avec ses problèmes de structure et ses frais, nous ne pouvons avoir une ambition…
Le 21 juin, Giacometti s’ouvre au public
Alors que les musées s’externalisent en envoyant leurs œuvres dans le monde entier, l’ouverture par
la Fondation Giacometti d’un espace d’exposition à Paris reflète le mouvement inverse suivi par
les fondations d’artistes. Malgré les difficultés financières, ces institutions se positionnent comme
des nouveaux modèles d’accès de l’art au public.