Charlotte Laubard a été désignée le 7 mars commissaire du pavillon suisse de la prochaine Biennale de Venise (2019). Née à Paris en 1974, diplômée en histoire de l’art, elle a été consultante pour l’ouverture de la Fondation Victor Pinchuk à Kiev 2006 puis a dirigé le CAPC à Bordeaux de 2006 à 2013. Cofondatrice de la Société suisse des nouveaux commanditaires, elle dirige le département des arts visuels de l’école d’art et de design de Genève (HEAD). S’il est trop tôt pour annoncer son programme, elle nous livre ses premiers sentiments : « Ce qui m’intéresse dans le format de la Biennale avec son dispositif de pavillons nationaux, c’est son artificialité : une énorme quantité d’œuvres d’art sont rassemblées pendant un temps limité attirant un large public des quatre coins du globe. J’aime sa théâtralité qui est accentuée par l’architecture unique de Venise. Chaque objet, chaque individu semble y jouer un rôle. » Celle qui a été au timon de la Nuit blanche parisienne en 2017 donnera certainement une coloration politique et sociale à son projet. « Pour moi, le pavillon national constitue une formidable tribune, de la même manière que la Nuit blanche avec ces centaines de milliers de spectateurs m’a permis de parler d’engagement collectif dans un moment où les discours sont dominés par les antagonismes et le repli sur soi. »