Le Quotidien de l'Art

Hausse de 12 % en 2017 selon le rapport Art Basel

Cette année, le rapport sur le marché de l’art édité par Art Basel et UBS sous la houlette de Clare McAndrews sera seul à faire autorité. Tefaf ayant décidé de jeter l’éponge en février, la bataille des chiffres livrée l’an dernier n’aura pas lieu. Après un trou d’air de plusieurs saisons, Art Basel fait état d’une reprise tangible : le marché de l’art mondial a progressé de 12 % pour s’établir à 63,7 milliards de dollars (51,3 milliards d’euros). Comme le laissaient pressentir les bilans des grandes maisons de ventes, les ventes publiques tirent ces bons résultats vers le haut. En augmentation de 27 %, elles ont totalisé 28,5 milliards de dollars (22,9 milliards d’euros). Prudemment estimées à 1,5 milliard de dollars, les ventes privées sont en légère érosion – leur caractère discret les avaient favorisées lors de la baisse du marché. Les antiquaires et galeristes ont également participé à l’embellie avec un produit de ventes de 33,7 milliards de dollars (27,1 milliards d’euros), une petite croissance de 4% ? les chiffres restent à prendre avec des pincettes, tant il est difficile de circonscrire le domaine et d’en obtenir des données. Les foires continuent de grignoter du terrain : près de la moitié du produit des antiquaires et galeristes est totalisée entre leurs murs, une énième hausse de 5 %. Les principales places de marché autour du globe ont toutes progressé. Mais alors que la Chine est leader dans le domaine des enchères, les États Unis dominent toujours de façon écrasante le marché global avec 42 % de parts de marché (en valeur). Le Royaume-Uni (20 %) est cette année relégué derrière la Chine (21 %). C’est avant tout la forte progression du plus haut segment de marché (au-dessus de 1 million de dollars), tous canaux de ventes confondus, qui explique la santé du marché. Grâce au retour de l’offre, ces œuvres blue chip ont accaparé 64 % du total vendu aux enchères (contre 48 % l’année précédente). Seule ombre au tableau, les résultats du segment moyen restent contrastés.

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Article issu de l'édition N°1456