Le nouveau directeur du célèbre musée d’Art contemporain de Téhéran (le TMoCA), Ali-Mohammad Zare, n’a guère le profil type des officiels en République islamique d’Iran. D’abord, l’homme de 43 ans, arrivé en mars 2017 à la tête de cette importante institution abritant l’une des collections d’art les plus riches au monde (avec des œuvres de Jackson Pollock, Paul Gauguin, Andy Warhol, Pablo Picasso, Mark Rothko, Francis Bacon), est très jeune pour son poste. Ensuite, ce diplômé en management de l’université de Téhéran est minutieusement rasé, alors qu’en Iran la barbe, ultime signe de religiosité, constitue un attribut incontournable pour ceux qui aspirent aux hautes sphères du pouvoir. À Téhéran, on dit d’Ali-Mohammad Zare qu’il est ouvert aux propositions des critiques d’art et des artistes indépendants, les mêmes qui avaient…