L’artiste-plasticien Alexandre Périgot (né en 1959) a investi le Centre national d’édition art image (Cneai). Le travail de Périgot vise, entre autres, à démonter les mécanismes de légitimation, de création de valeur et de sacralisation. C’est là le propos de « Mon nom est personne », une installation rassemblant, à même le sol, à l’instar du stand d’un vendeur de rue, 717 œuvres anonymes puisées dans les collections de plusieurs musées et institutions (Cnap, Mucem, musée d’Arts de Nantes, musée des Beaux-Arts de Rennes et musée Rodin). Les pièces sélectionnées (peintures, sculptures, photographies, dessins, estampes, etc.) ont toutes été reproduites sur des feuilles de même format. Aucun auteur n’étant nommément présent, le visiteur est le seul dépositaire de l’autorité de juger des œuvres. Au-delà, Périgot compose non pas une contre-histoire ou une anti-histoire, mais une autre histoire de l’art. Et signe un manifeste pour un musée des Anonymes.
« Mon nom est personne », d’Alexandre Périgot.
Du 17 février au 22 avril au Cneai,
Les Magasins généraux, 1, rue de l’Ancien-Canal, Pantin.
cneai.com