Le Quotidien de l'Art

Arco, l’année de la censure

Arco, l’année de la censure
Vue de l’installation de Santiago Sierra "Presos políticos en la España contemporánea" sur le stand de la galerie Helga de Alvear avant son retrait. Photo : Courtesy Galería Helga de Alvear.

Les transactions sont passées au second plan : la foire madrilène d’art contemporain ne parlait cette année que de l’affaire Santiago Sierra.

Depuis sa création, en 1982, en pleine transition démocratique, Arco a été bien plus qu’une foire pour le monde de la culture en Espagne. L’objectif d’origine était d’élargir le marché national, encore affaibli, tout en essayant d’affirmer la modernité internationale à travers des débats et des actions rarement rencontrés dans les salons étrangers et plutôt adaptés à des événements comme des biennales. Tous les ans pendant une semaine – au moins à Arco – il était possible de voir de tout et de parler de tout, indépendamment de l’extravagance des contenus. Cela s’est en tout cas vérifié jusqu’en 2018, date à laquelle nous venons de célébrer une édition qui passera à l’histoire pour avoir censuré une œuvre pour la première fois.

Cet honneur regrettable revient à l’œuvre – souvent controversée – de l’artiste madrilène Santiago Sierra : Presos políticos en la España contemporánea (« Prisonniers politiques dans l’Espagne contemporaine »), qui rassemble 24 portraits pixélisés des principaux acteurs du mouvement indépendantiste catalan – dont Oriol…

Arco, l’année de la censure
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