En 1995, la Fondation Vasarely (Aix-en-Provence) a été privée de plus de 400 œuvres de Victor Vasarely par un arbitrage. Ce dernier a été annulé par la Cour de cassation en 2015, car ce « simulacre de procédure » constituait une fraude à l’arbitrage, contraire à l’ordre public. En parallèle, Pierre Vasarely, petit-fils de l’artiste et reconnu comme le seul titulaire du droit moral de Vasarely, agissait en justice pour empêcher la vente de ces œuvres, qui appartenaient à la fondation et étaient inaliénables. Il avait ainsi obtenu en 2013 la saisie de 20 œuvres acquises dans des « conditions suspectes » par Yann Streiff, ancien avocat de la fondation, qui s’apprêtait à les vendre chez Artcurial. Face au risque de conservation durant un trop long séjour dans les dépôts de la maison de ventes, le juge a rappelé, le 15 octobre 2017, que la Fondation devait être gardienne de ces pièces. Lundi 19 février, selon Pierre Vasarely, la maison de ventes a refusé de lui remettre lesdites œuvres au motif que le vendeur l’aurait lui-même assignée trois jours plus tôt. Estimant cette obstruction contraire à l’exécution d’une décision de justice, La Fondation Vasarely a fait savoir qu’elle se réservait le droit d’engager la responsabilité d’Artcurial et du vendeur.