Le ministère de la Culture a publié au Journal officiel du 15 février un nouveau décret de classement d’une partie du mobilier du château d’Haroué, ajoutant une pierre au contentieux qui l’oppose à la famille Beauvau-Craon. Se retrouve désormais classé comme monument historique le mobilier Restauration du premier étage du château lorrain, pour l’essentiel attribué à Pierre-Antoine Bellangé, ainsi qu’un grand lustre donné à Thomire ou Feuchère. Le conflit entre l’État et la princesse Minnie de Beauvau-Craon est apparu au grand jour quand la famille a dû retirer douze meubles Louis XVIII d’une vente prévue en 2015 par Rémy Le Fur à Drouot, dix jours après avoir été avertie de l’ouverture d’une procédure de classement. L’État en a depuis acquis certains, mais l’avenir des autres meubles reste en suspens, dont un grand portrait de famille par le baron Gérard convoité par l’État. La princesse exprime le vœu que ces meubles restent à Haroué où ils se trouvent depuis 1852. En outre, son avocat, Me Michel Lévy, rappelle que ces procédures font l’objet d’une action en Conseil d’État, faisant observer qu’elles « contredisent la délivrance antérieure de certificats d’exportation par le même ministère », lequel avait alors décliné son droit au classement, « violant de ce fait le principe de la sécurité juridique ».