Après avoir déployé l'an dernier une installation d'une blancheur stridente à l'occasion d'une exposition de groupe, Loris Gréaud offre chez Yvon Lambert une partition en solo, « The unplayed notes », spasmodique et noire, hypnotique et anxiogène, une symphonie presque archaïque. D'emblée, l'ambiance se fait caverneuse, éclairée par intermittence par les lumières chevrotantes émanant de nuages de verre. Deux écrans côte à côte saisissent un vol stagnant de chauve-souris face à un tunnel de ventilation. Plus loin, une forêt est prise de tressaillement, simulation d'une bête tapie prête à bondir ou des frémissements de notre pensée. Ailleurs, des astéroïdes ou de charbonneux rochers de lettrés tournent…